Rencontre avec Abdelkader Bendaméche autour de son ouvrage "Cheikh Amar Ezzahi ou l’éclat juvénile de la chanson chaâbi" - Mercredi 18 mai 2022 à 19h

Considéré comme une icône de la chanson chaâbi, Cheikh Amar Ezzahi a laissé une œuvre musicale qui a fasciné les amoureux de cette musique ancestrale. Sa voix douce et soyeuse a enchanté ses fans dès ses premiers titres enregistrés dès les années 68 du siècle dernier, l’exemple de « Sali trach qelbi yaatik ekhbarou » « dhik ehemaa elle hreqna » « Djehelt koul saheb » écrits et composés par le grand compositeur Mahboub Safar Bati (1919-2000) ainsi que des dizaines d’autres titres qui ont tous obtenu un énorme succès.

Interprétant avec brio le répertoire de la poésie populaire dite melhoun, Cheikh Amar Ezzahi restera dans les annales de l’histoire de la musique algérienne pour avoir interprété talentueusement les œuvres célèbres des chantres du melhoun à l’image des cheikh Sidi Lakhdar Benkhelouf, Mohamed Ibn Msayeb, Abdelaziz El Maghraoui, Mohamed Bensahla et d’autres. Il était un amoureux de ce genre poétique très prisé par les populations citadines.

Véritable phénomène de simplicité, de modestie, d’amabilité, Cheikh Amar Ezzahi est le modèle même de l’antistar, fuyant toute forme de notoriété. Les feux de la rampe et les paillettes lui sont totalement étrangers. Cheikh Amar Ezzahi, rend l’âme le 30 novembre 2016 à l’âge de 75 ans. Dans Cheikh Amar Ezzahi ou l’éclat juvénile de la chanson chaâbi, un ouvrage de 400 pages, édité par l’ENAG en avril de cette année, Abdelkader Bendaméche, écrivain, directeur général de l’Agence Algérienne du rayonnement Culturel (AARC), rend un vibrant hommage à ce maître incontesté de la musique chaâbi.