Centre Culturel Algérien

Dans le cadre de la célébration du 60^e anniversaire de l’Indépendance

Avec la participation de l’historienne Véronique Gazeau-Goddet, coauteure avec Trémor Quemeneur de l’ouvrage Mourir à Sakiet mis en vente-dédicace à l’issue de la rencontre

Environ 2 millions de soldats français sont partis en Algérie durant la guerre d’indépendance. Nombre d’entre eux se sont interrogés sur leur participation dans le conflit. Bernard Goddet en fait partie. Il est issu d’une famille conservatrice, chrétienne, et vient de terminer ses études d’HEC lorsqu’il est appelé sous les drapeaux fin 1956.

Les débats sur la guerre d’Algérie qui agitent la société française, en particulier concernant l’utilisation de la torture, le conduisent Bernard Goddet à être de plus en plus critique sur son rôle de soldat, d’autant qu’il porte grand intérêt à l’Algérie et à son peuple. Il devient toutefois aspirant, comme Jean Le Meur qui suit un parcours similaire en 1958, jusqu’à désobéir et à être condamné à deux ans de prison. Pour Bernard Goddet, le chemin est tout autre : affecté sur la frontière algéro-tunisienne, à Sakiet, il est tué dans une embuscade le 11 janvier 1958, un mois avant le bombardement du village tunisien par l’armée française qui accélère la fin de la IVe République.

Véronique Gazeau-Goddet et Tramor Quemeneur relateront le parcours de Bernard Goddet, des soldats français et de leurs désobéissances pendant la guerre d’indépendance.

Tramor Quemeneur est historien spécialiste de la guerre d’Algérie, chargé de cours aux universités de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et de Cergy Paris Université.

Véronique Gazeau-Goddet est professeure émérite d’histoire médiévale de l’université de Caen Normandie. Bernard Goddet lui était apparenté.