Centre Culturel Algérien

Le chant patriotique Tayara Safra évoque les tourments d’une femme qui loue l’héroïsme des djounoud pendant la Révolution algérienne. Nadjib Laraba a emprunté de ce chant patriotique, le titre pour son roman L’oiseau jaune (tayara Safra) qui décrit cette période de la colonisation. Nadjib qui vivait l’innocence de son âge et la naïveté de son enfance se lie d'amitié avec un pilote français Mitchou de la base de Gosbat. L’enfant chaoui a un rêve ; piloter un aéronef et devenir pilote comme le capitaine Mitchou, le basque.

Une amitié hors du commun se noue entre Nadjib et Mitchou. Ce dernier qui avait perdu son enfant dans un accident, voit en Nadjib un enfant de substitution. Il lui apprend les rudiments du pilotage, apprentissage qui va lui servir un jour pour venger son village détruit par un massacre perpétré par deux pilotes avinés à l’aide d’un T-6 Texan.

Nadjib ne comprend pas ce qui s’est passé dans son village et se demande s’il est l’unique rescapé de ce carnage. Six jours durant, il ramasse des feuilles d’orties et des trèfles pour se nourrir dans le djebel. Il rampe jusqu’à la zone d’atterrissage d’hélicoptère et s’écroule. Il sort son miroir magique de sa poche et envoie des signaux à son ami pilote, de la base de Gosbat, le capitaine Mitchou, pour demander assistance…    

Nadjib Laraba est pilote d’avion et d’hélicoptère, scénariste et réalisateur. Il est auteur de plusieurs documentaires. Né en 1954 à Gosbat, un village situé entre Aïn Azel et N’Gaous (Batna), l’auteur est un enfant de la Guerre de libération nationale. L’oiseau jaune est son premier roman.