Soirée poétique et artistique avec la grande poétesse et écrivaine Zineb LAOUEDJ - Vendredi 8 mars à 19H

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes

Lectures poétiques en arabe et en français  

Avec la participation de :

Rim LAREDJ, cinéaste et artiste plasticienne

Khadija SEDDIKI, tisserande, plasticienne et licière

Kader RABIA, poète et traducteur

Zineb Laouedj , tout comme les poètes de sa génération, s'est forgé un nom et une expérience dans le fracas des batailles littéraires des années 1970 autour de la poésie libre. Le souffle du renouveau de liberté, Zineb Laouedj en  a pris part à cette bataille d'envergure. Depuis la sortie de son premier recueil publié en 1979 à Damas Soleil des désamours puis à Alger, elle a su tracer les contours de son territoire poétique : une parole libre pour un idéal à réinventer constamment. Elle s'est investie entièrement dans la poésie.

Dans le cadre académique, elle réalisa un grand travail sur  La poésie des année 70 dans l'espace maghrébin, thèse de doctorat d'État qu'elle a soutenu en 1989 ; enseigna ensuite à la faculté centrale d'Alger et à Paris VIIIe comme professeur de la poésie arabe moderne ; invitée ensuite, en 1999, par le centre de recherche : The Getty Center de Los Angeles, aux USA, pendant plus d'une année. Une approche universitaire qui lui donna un regard riche et partagé entre les exigences critiques et les libertés indissociables de l'artiste. Avec Les Chants de la dernière colombe, premier recueil qui englobe un choix de l'ensemble de son travail poétique, une anthologie personnelle, traduite en langue française, Zineb nous fait découvrir d'autres territoires, chers à la poésie où seuls l'imaginaire et le souffle de liberté ont droit de cité (…) C'est dans le miroir magique de ces mots transparents que Zineb nous invite à toucher le rayon de soleil et à voyager sur les ailes d'un papillon et d'ôter à l'ombre des guerres, l'ultime étincelle de la vie. Cette dimension universelle ouvre la poésie de Zineb sur d'autres horizons qui restent encore inexploités par notre littérature de langue arabe. Les chants de la dernière colombe délivre les mots de tous les interdits imposés et les fausses certitudes. Par l’écrivain Waciny Laredj

Un des poèmes de Zineb LAOUEDJ

إلا الرماد البارد

أيها الشاهد 

على كل هذه الخسارات

من يفكك ألغام الوهم

يغوص في ندى المرايا الهاربة

حد الإغماء

من هيأ كل هذا الزهير

حتى ينزلق الضوء على قفاه

تتشابك الظلال مع الظلال 

لا ظلال لنا أحياء وموتى 

موتى وأحياء لا ظلال لنا

تتعاكس الوجوه والحدقات

تتمتم جَهْرًا 

ما أنشدته الجدات

ذات زمن كريم

من حُوفي وأَشَوّيق

ماذا بقي لهذه الأرض

من حكايات تقصها

على أطفال الآتي المبهم

في زمن يُغمَد فيه الفرح 

كما تُغمَد السيوف المهزومة

يغمرنا الكلام المنخور مثل السوس

يهيء أبجديات لا شعلة فيها

إلا الرماد البارد

وحياة هاربة من مصيرها المحتوم 

تحفر في الزوايا المنسية

تخبئ بذورا وفسائل 

ولغة ونورا وأصواتا وملامح