Rencontre avec M. Marcel YANELLI autour de son ouvrage "J'ai mal à l'Algérie de mes vingt ans: Carnets d'un appelé, 1960 - 1961" - Mercredi 2 novembre 2016 à 18H30

Dans le cadre du 1er novembre 1954

"D'autres ont préféré déserter. Pour moi, il n'en était pas question. Appelé en Algérie, je n'y suis pas allé pour faire la guerre mais pour gagner mes compatriotes à la conscience que cette geurre n'avait rien à voir avec les intérêts de la France. Le moment était venu de faire mon travail de militant de la paix. Paix qui ne pouvait survenir que si les appelés comprenaient les véritables enjeux de " la pacification"". De février 1960 à mai 1961, "au vu et au su de tout de tout le monde", Marcel YANELLI écrit sur des petits carnets, pendant les opérations  ou après.

"Ces écrits, ainsi que les quelques 200 photos prises là-bas, sont restés longtemps dans un coin de mon bureau.  Seuls, les plus proches de ma famille les avaient lus..." Pourquoi sortent-ils seulement maintenant? "Les choses doivent venir en leur temps, celui  du mûrissement par exemple... Ou encore celui du sentiment aigu de la précarité du temps, surtout pour les gens de mon âge qui ont vécu cette période... Celui, également, du travail de mémoire, de réparation que la France n'a pas voulu effectuer...". "Cette guerre d'Algérie est toujours là, dans un coin de ma tête, dans mes émotions, dans mon bien-être et mon mal-être...". 

Enfant de l'immigration italienne, Marcle YANELLI est né en 1938 à Epinac (Saône - et - Loire). Titulaire d'un certificat d'aptitude professionnelle de monteur en chauffage, il adhère en 1953 au Parti communiste français. Entre 1960 et 1961, il passe quatre mois en Algérie comme appelé du contingent. Animateur du PCF en Côte-d'Or et en Bretagne de 1970 à 1995, il sera également élu du Conseil municipal de Dijon et au Conseil régional de Bretagne