Concert de Samir Toumi-Samedi 4 février 2017 à 20h30-Entrée 15 euros

C’est un parcours artistique très riche qui se trouve inscrit à l’actif de Samir TOUMI, ce jeune et talentueux interprète du chant traditionnel algérien qui connait la notoriété nationale en 1992. Agé tout juste de 20 ans, le jeune Samir décide de se lancer en qualité de chanteur en solo accompagné de son ensemble musical qu’il constitue parmi les musiciens les plus chevronnés sur la place d’Alger. C’est, en effet, l’aboutissement d’un effort soutenu, une attention particulière et une passion prononcée pour l’art musical qui s’affirme au grand jour. Né à Alger, ingénieur agronome de formation, Samir TOUMI n’exercera qu’épisodiquement ce métier pour s’installer dans ce monde merveilleux de la musique Sanaa, du Hawzi, du Arobi et des madayeh  diniya.

Une tradition artistique savamment entretenue et sauvegardée dans sa propre famille. C’est son frère Rachid, musicien aussi, qui l’inscrit au sein de l’association El Djazairia El Mossilia. Sa palette musicale embrasse tous les genres connus à travers le territoire national. C’est ce qui a fait son potentiel artistique très puissant du reste, dans l’animation des fêtes et cérémonies familiales. Attentif et très doué pour l’exécution instrumentale, il reçoit une formation prodiguée par d’éminentes personnalités à l’image de Cheikh Ahmed SERRI, au sein de la prestigieuse association musicale El Djazairia El Mossilia depuis l’âge de 8 ans (1980). Il y apprend la mandoline puis le violon qu’il manie avec dextérité. Samir TOUMI va gravir toutes les étapes d’apprentissage sous l’œil attentif et bienveillant de ses encadreurs que sont les Cheikh Youcef OUZNADJI et Farid BENSERSA. En 1990, Samir TOUMI, fera parti de l’ensemble musical andalou « El Djazairia Thaalibiya » sous la conduite éclairée de son maitre Cheikh Ahmed SERRI. Cette association sera constituée entre autres de Dif FAZILET, El Habib GUEROUMI et Mansour BRAHIMI…Musicien aguerri, il fait parti de plusieurs orchestres de chanteurs reconnus comme le regretté Kamel MESSAOUDI, avec lequel il participe en qualité de violoniste à l’occasion de plusieurs émissions de télévision. Samir TOUMI se présente aujourd’hui comme une véritable digue pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine musical national. A ce titre, il assemble un grand nombre de pièces poétiques de maitres des siècles passés qu’il interprète avec brio et qu’il réalise dans un coffret de dix CD avec le soutien du Ministère de la Culture. Ces icones de la poésie populaire Algérienne ne sont autres que les Cheikh Sidi Lakhdar BENKHELOUF et Cheikh Kaddour Benachour ZERHOUNI (XVème Siècle), Cheikh Ahmed Ben Mustapha EL ALAOUI (XXème Siècle), Cheikh Mohamed IBN MSEYEB, Cheikh Ahmed BENTRIKI, Cheikh Mohamed et son fils Boumediane BENSAHLA, Cheikh Mustapha BENBRAHIMI (XIXème Siècle) et tant d’autres personnalités qu’on considère aujourd’hui comme les véritables pionniers du chant populaire (Hawzi, Arobi et Madih dini ) en Algérie. Une vingtaine d’albums à son actif, dans les genres les plus variés que connait la palette musicale de notre pays. C’est ainsi qu’il reprend comme pour perpétuer et donner une seconde vie à de nombreux titres à succès produits par ses ainés que sont les Cheikh El Hadj Rabah DERIASSA, El Hadj El Hachemi GUEROUABI, El HASNAOUI, El Hadj Tahar FERGANI, Ahmed WAHBY, Blaoui EL HOUARI, Hamdi BENANI, Abdelkader CHAOU, Kamel MESSAOUDI, et d’autres. Brasser, s’ouvrir, persévérer, unifier semblent ces mots leit motiv de la démarche artistique de Samir TOUMI lorsqu’il va sillonner le territoire national pour le dire et même au-delà, en France, au Maroc, en Tunisie, En Arabie Saoudite, en Espagne, en Italie ainsi qu’au Canada et aux Etats Unis d’Amérique. Il le fait aussi, et en est devenu le spécialiste attiré durant une grande partie de l’année, dans les cérémonies familiales au cours desquelles il s’impose comme le chanteur le plus adulé. C’est cette atmosphère symbiose d’une alchimie créée entre le public familial, les mélodies qu’il produit, sa voix, l’ambiance chaleureuse qui rappelle les soirées d’antan tout en étant celles du moment qui fait succès de cet artiste doué qui garde modestement ses yeux sur son art et sur son public. La manifestation de Tlemcen Capitale de la culture islamique (2011) est une opportunité au cours de la quelle, il a sillonné avec son ensemble plusieurs villes de l’Ouest Algérien. Il réapparait une fois de plus dans ce cadre, en réalisant un excellent coffret audio constitué essentiellement de madih dini (religieux) prouvant si besoin est sa pleine capacité dans l’interprétation de ces œuvres magistrales du patrimoine culturel de notre pays.