Centre Culturel Algérien

H’ssicen Saadi, enfant du peuple né dans une famille pauvre de la casbah, bercé dès son plus jeune âge par les qacidate populaires du patrimoine algérois grâce à sa mère grande admiratrice de cheikha Yemna et également inspiré par les peintures de son frère Mustapha Djefel, il décide à l’âge de douze ans qu’il consacrerait sa vie à ses deux passions. Juste avant l’indépendance il intègre la troupe « Najmat Essabah » Dirigée par Ahmed Kadri plus connu sous le nom de  Krikèche où il se fait très vite repéré par El Hadj M’Hamed El Anka qui le convainc d’intégrer le conservatoire national où il venait d’ouvrir une classe, H’ssicen venait de trouver son mentor qu’il accompagnera depuis pour devenir l’un de ses meilleurs élèves.

C’est du reste vers H’ssicen Saadi que le grand Maître El Hadj Mhamed El Anka se tournera quand, vers la fin de sa vie, la fatigue l’obligeait parfois à céder la direction de son orchestre comme lors de sa dernière apparition en public, à Annaba, en 1977.  En parallèle H’ssicen est également élève des beaux arts d’Alger car pour le jeune homme la musique et l’art pictural vont de paire. Premier prix de conservatoire d’Alger en 1969, H’ssicen Saadi prend son envole et enregistre son premier 45 tours « El Ayarine Tlaymou » ainsi que plusieurs enregistrements pour la télévision nationale. Collaborant avec les plus grands auteurs tels que Mahboub Stambouli, Mahboub Bati ou Mustapha Toumi qui lui confia la célèbre chanson « Rayha win » dont il fut le premier interprète. Tout au long de sa carrière longue de 50 ans H’ssicen Saadi poursuit ses deux passions souvent loin des feux de la rampe auxquels il préfère la compagnie des vrais passionnés.