Exposition picturale de Karim Beladjila - Vernissage vendredi 7 juillet à 18h30

Ouverte du 7 au 24 juillet

"Il n’y a réellement ni beau style, ni beau dessin, ni belle couleur : Il n’y a qu’une seule beauté, celle de la vérité qui se révèle". Auguste RODIND

Dans un monde de l’art contemporain habitué aux effets de modes émerge parfois une personnalité singulière. Loin des artistes intellectuels ou conceptuels, des géniaux faiseurs et des talentueux suiveurs, des maîtres de la notoriété et des médias, apparaît quelquefois un artiste unique, porté par la seule sincérité de sa vision du monde. Sans souci des courants et de l’actualité, il dévoile un regard unique, qu’il offre aux visiteurs comme témoin de sa singularité d’être. On peut se pencher sur son histoire et tenter d’y trouver les origines de ses créations. On peut étudier sa technique ou son style, rien ne permettra de percer le mystère d’une œuvre forte à la présence vibrante. C’est cette force, certainement, qui fait que les regards se tournent vers cet artiste singulier, vers ses fulgurances et l’énergie qui s’en dégage, loin de toute image convenue. Karim Beladjila, en est un. Ce jeune artiste est  est né à Constantine en 1985, troisième d’une famille de quatre enfants. Des problèmes d'ordre personnel l'obligent à se désintéresser des études, mais tente de se reconstruire et finit par trouver un emploi en tant qu’informaticien dans le commerce de produits pharmaceutiques. Ce n’est qu’en octobre 2015, à l’âge de trente ans, qu’il renoue avec l’expression de soi, poussé par un besoin, une nécessité.

Dès lors il s’autorise à créer, offrant à tous l’unicité de son regard, dans un corpus d’œuvres cohérent transcendant les traumatismes du passé en un travail d’une présence intense. En l’absence de formation artistique, nous pouvons dire que son œuvre relève de ce que Jean Dubuffet nomme Art Brut. C’est en effet sans références culturelles qu’il explore la peinture, travaillant la matière à l’aide d’une gomme ou avec les doigts. Après une première période, il rejoint sans le savoir l’ambiance de Munch, et plus récemment ses dernières créations entrent en résonance avec le travail de Brassaï. Très vite, son travail est repéré sur Facebook par un collectionneur, puis par la galerie Kef Noun où il est convié à exposer alors qu’il ne peint que depuis huit mois. Suivent aussitôt des expositions, dont une monographique au palais de la culture Malek Haddad de Constantine puis en novembre à la maison de la culture Mohammed Boudiaf d’Annaba. Il retrouvera Constantine avec le mois du patrimoine au palais du Bey en avril. En France, il a parrainé Juillet en Art-Thérapie en Bourgogne. Son travail y est rapidement repéré et lui permet d’exposer à Chalon sur Saône en janvier 2017. Simultanément à Alger, il a  exposé à Villeneuve l’Archevêque. Suivront Paris, à nouveau Chalon pour une manifestation en deux lieux, puis Sens où il exposera en octobre prochain.