Centre Culturel Algérien

Avec la participation des historiens Fouad SOUFI, René GALLISSOT et Alain RUSCIO ainsi que de la journaliste Françoise GERMAIN ROBIN et Mme. Leila BENMERABET

« Écrire l’histoire, contribution à une nouvelle méthodologie de la recherche historique » est un ouvrage qui comporte une séries de textes déjà publiés ou inédits (articles, d’études, de monographies, de communications …) que Abderrahim TALEB BENDIAB a réalisés durant une vingtaine d’années avant de tomber malade en 1987 et d’être arraché à la vie en 1992. L’ouvrage traite essentiellement de l’histoire de l’Algérie contemporaine : le mouvement national algérien, le mouvement ouvrier algérien et les luttes sociales et syndicales pendant la colonisation, la formation sociale et économique de la période coloniale. Il aborde également des questions concernant la période après 1962 sur le rapport Parti- Syndicat, la culture, la corruption… . Sa publication, à titre posthume, vise à enrichir le débat national autour des problèmes de la recherche en histoire, à faire connaître une certaine démarche de l’écriture de l’Histoire au plus grand nombre, notamment les jeunes et non seulement aux initiés.

La publication du résultat de ce travail de recherche historique rigoureux permettra certainement aux générations futures de chercheurs de s’approprier  notre histoire dans la continuité de ce regard voulant approcher la vérité historique.

Biographie du défunt Abderrahim TALEB-BENDIAB :Né en 1937 à Tlemcen, décédé en 1992 à Paris suite à une longue maladie, Abderrahim TALEB BENDIAB fut fonctionnaire – successivement à la Bibliothèque Nationale, aux Archives Nationales puis responsable d’un département de recherche au musée du Djihad,  avant d’enseigner dans l’Institut des Sciences Politiques et de Communication. Spécialiste de l’histoire du mouvement ouvrier, il soutiendra d’abord en 1973 un diplôme d’études Supérieures sur le thème à l’époque tabou du « Congrès Musulman Algérien (1935-1938), première expérience d’un Front anti colonialiste ». Il publiera en 1983 un ouvrage sur la « Chronologie des faits et mouvements sociaux et politiques en Algérie (1830 – 1954) ». Il collaborera au « Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier en France et au Maghreb » qui était sous la direction de  René GALLISSOT, édition Atelier, 2006. Abderrahim TALEB BENDIAB fut un patriote engagé dès sa prime jeunesse. Dès le déclenchement de la grève des lycéens et des étudiants en 1956, il rejoint le maquis et l’ALN accomplissant ainsi son devoir de patriote en combattant pour la libération de l’Algérie. Au maquis, il occupera la fonction de secrétaire de la zone 8 dans la wilaya 5 près de Béchar. A l’indépendance en 1962, il reprendra ses études, il aura son bac en septembre 1962 au lycée Benzerdjeb (Tlemcen) et obtiendra une licence d’histoire en 1968/ 69 tout en militant à l’UNEA à Alger. Il milita d’abord au FLN puis adhéra au PCA en 1964, alors que ce parti était illégal,  puis au PAGS dès sa création en janvier 1966. Il participa aux activités de ce parti dans la clandestinité jusqu’en 1989 puis jusqu’à sa mort. Pédagogue, faisant preuve d’une grande disponibilité, exigeant avec lui–même  et avec les autres, Abderrahim TALEB BENDIAB, n’a jamais confondu, aux dires de ses collègues et de ses amis, engagement politique et recherche scientifique, privilégiant le savoir  et la vérité, particulièrement dans le domaine sensible de l’écriture de l’histoire.