Centre Culturel Algérien

Ce sont quatre musiciens touaregs venus du cœur du Sahara, une petite ville nommée Djanet àl'extrême sud est de l'Algérie. Le groupe s'articule autour de Nabil Baly qui, comme tous les touaregs, est nourri de sa culture, de son patrimoine, de son environnement. Il est, de plus, le digne héritier d'une grande famille de musiciens, dont Baly son père, poète et joueur de ud réputé. S'ils s'inscrivent dans la mouvance de la musique touarègue contemporaine, ils ne marchent pas pour autant sur les traces de leurs ainés les Tinarewen.

Ils ont un langage singulier parmi les groupes touaregs dont ils se démarquent. Leur musique témoigne d'une part de leur culture, de leur identité touarègue dont ils sont très fortement imprégnés, et d'autre part de leur appartenance au Maghreb. Leur musique voyage ainsi entre pur« tinde » traditionnel, chaabi algérien, blues du désert... Avec guitares, basse, percussions et voix, se nourrissant des partages. les artistes nous invitent à la croisée du Sahara et du Maghreb. Nabil Othmani, a joué avec Steve Shehan, Ibrahim Maalouf, Adouk Trio... En digne héritier du regretté Baly Othmani. Il n'entre pas dans les cadres attendus ; il écoute, cherche, essaie, il se nourrit et s'enrichit pour ensuite trouver un langage qui lui est propre. Le chant a une place importante ; toujours en tamasheq (la langue des touaregs quel que soit le pays où ils vivent) et se référant aux valeurs ancestrales de leur culture, il révèle la tradition orale sur laquelle s'appuie Nabil pour ses compositions. Leurs pas les ont conduits à Grenoble où certains d'entre eux se sont établis. Ces deux dernières années, ils ont joué entre autres au très beau festival des SUDS de Arles ainsi qu'au Barbican à Londres, mais aussi à Alger, M'Hamid, Bologne, Paris, Ivry, Ancône, Ouargla, Agen, Grenoble, Lyon, Lausanne, Oran, Niamey, Marseille, Guérande, Fribourg, Perpignan... Leur dernier album « Amghar in » est sorti en mai.