Projection de L’Algérie, De Gaulle et la Bombe, un film documentaire de Larbi Benchiha - Vendredi 17 mars à 19h

 A l’occasion de la célébration du 61e anniversaire des Accords d’Evian

Suivie d’un débat avec le réalisateur

Durée : 52 minutes

Comment la France a-t-elle pu implanter ses bases atomiques en Algérie, des installations sensibles et secrètes, dans un pays en guerre ?

Pourquoi a-t-elle réalisé de tels investissements et pris le risque d’amener la bombe nucléaire ici, alors que l’insurrection s’organise et s’amplifie ?

La question du Sahara et des expérimentations militaires a été l’enjeu majeur des pourparlers secrets entre le gouvernement français et la délégation du FLN.

Pour le général de Gaulle, le Sahara ne faisait pas partie de l’Algérie. Pour le FLN, au contraire, le territoire algérien s’étendait des rives de la méditerranée aux confins du Sahara.

Les accords d’Evian signés le 18 mars 1962, ont mis fin à sept ans et demi de guerre. La France a finalement reconnu la souveraineté algérienne sur le Sahara. En contre partie, le FLN a accepté que la France conserve les différentes bases militaires et poursuive ses essais nucléaires dans l’Algérie indépendante pendant cinq ans.

Au total 17 explosions atomiques ont été réalisées en Algérie, plusieurs d’entre elles ont été émaillés d’incidents, le plus grave a eu lieu le 1er mai 1962, c’est le tir au nom de code « Béryl », il est considéré comme un accident majeur dans le nucléaire militaire. Le soldat Michel Dessoubrais était présent ce jour-là, il faisait partie, avec huit autres camarades, d’une patrouille de protection radiologique. Ils ont été gravement irradiés.

Conformément aux accords d’Evian, en 1966 l’armée française quitte le Sahara pour le Pacifique.

Un demi-siècle de secret, de silence et de mensonges a empêché que la lumière se fasse sur cette histoire. Il aura fallu attendre 2008, pour que soit mis en place un groupe d’experts algériens et français pour étudier la faisabilité d’un programme de réhabilitation des sites nucléaires, qui aujourd’hui encore, continuent d’exposer les populations aux dangers de la radioactivité. En janvier 2010, une loi pour la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires a vu le jour en France…