Rencontre-débat autour du thème "Littérature au féminin" - Jeudi 9 mars 2023 à 19h

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits de la Femme

Avec la participation de :

Lamia Bereksi Meddahi, universitaire, écrivaine et chroniqueuse littéraire

Chafika Berber, écrivaine

Malika Chitour Daoudi, écrivaine et poétesse (par vidéo de Constantine)

Sandrine-Malika Charlemagne, écrivaine, poétesse et cinéaste

« La place de la femme algérienne dans la sphère littéraire sera celle qu’elle se forgera par son travail et son talent ! Encore faut-il, bien sûr, que les relais entre le livre et le lecteur soient honnêtes, sérieux et efficaces. C’est un des rares domaines, je crois, où les femmes ne peuvent pas se plaindre d’être victimes de discrimination ! De plus en plus de femmes se mettent à l’écriture, et la raison en est simplement qu’elles ont accédé à un plus haut niveau de culture. C’est une excellente chose car plus d’œuvres seront écrites et plus grandes seront les chances de découvrir des œuvres de qualité voire un chef d’œuvre ! ». Dans cet extrait d’une longue interview qu’elle a accordée en 2009 à la revue Kalila du CCA, l’écrivaine algérien Fatéma Bakheï résume la place qui revient à la femme dans le domaine littéraire en relevant que ce mérite, la femme le doit à son travail et à son talent.  

Lors de cette rencontre, des écrivaines et des poétesses qui savent manier le verbe et « châtier » le vers, témoignent de leur expérience forgée justement par leur talent et leur persévérance.

« L'écriture pour moi est un moyen de rendre compte de ce qu'on voit, ce qu'on entend pour servir les générations à venir. Elle est la concrétisation de ce qui nourrit l'imagination », confie  à cette occasion Lamia Bereksi Meddahi, auteure de plusieurs ouvrages dont La famille disséminée, un roman édité en 2008, Dialogue de sourds (une pièce de théâtre, 2014), des analyses de textes littéraires sous le titre Le devenir littéraire maghrébin (2017). Elle est également l’auteure de la première thèse de doctorat sur le dramaturge Abdelkader Alloula. Sa thèse a été publiée en 2012 sous le titre Abdelkader Alloula : culture populaire et jeux d’écriture théâtrale. Elle est depuis 2014 chroniqueuse dont L’initiative, une publication éditée à Montréal.      

Romancière et poétesse, Malika Chitour Daoudi est née à Alger, où elle a fait toutes ses études, entourée de sa famille et de livres.  Installée à Constantine, l’opticienne qu’elle est devenue se décide à sauter le pas, en se lançant dans l’écriture de son premier roman La Kafrado. Pour le journaliste Aomar Khennour, La Kafrado est « est beaucoup plus un symbole qu’un nom propre ou ordinaire. C’est le symbole de l’amitié, de l’empathie et de l’amour entre des personnes si différentes et que le sort a réuni pour un nouveau départ. » 

Médecin, spécialiste en médecine physique et de réadaptation, Chafika Berber revient, après une vie professionnelle bien remplie, à ses « premières amours » en publiant mon premier roman Une soirée au Hammam.

« J’écris souvent sur des blessures, des éblouissements – comme des choses à guérir – et/ou à transmettre – j’écris sur le monde d’ici et de maintenant. Sur ce que je ne peux exprimer de manière rationnelle. La poésie, par principe, tend à s’opposer à l’uniformisation de la langue. La poésie, je crois, est l’âme d’une langue. L’intuition et l’émotion y sont des guides indispensables », dira l’écrivaine, la poétesse et la cinéaste Sandrine-Malika Charlemagne qui vient de publier La Petite Ouvrière métisse, un recueil de poésies