Projection du 11e épisode du feuilleton "El Harik" (L’incendie) de Mustapha BADIE Adapté de la trilogie de Mohamed DIB (en particulier La grande maison, L’incendie) - Mercredi 30 avril 2025 à 19h30

Durée 75 mn

Version en arabe sous-titrée en français

Entrée libre sur inscription : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Suivie d’un débat avec la participation d’Assia DIB, fille de Mohamed DIB, d’Ahmed BEDJAOUI, producteur, écrivain, spécialiste du 7e Art et de Ferroudja ALLOUACHE,  enseignante de littérature française et francophone à l’Université Paris8

Pour la première fois, un épisode sur les 12 que compte le feuilleton sera projeté avec des sous-titres français.

Le feuilleton s’ouvre, comme la trilogie de Dib, en 1939 dans une ville algérienne (Tlemcen, sans la citer nommément). Saga familiale romanesque sur un siècle, en milieu urbain, évoquant la prise de conscience progressive et l’engagement dans l’esprit de la lutte armée contre l’injustice coloniale. Gros succès populaire. La réalisation pour la télévision du feuilleton El Hariq (L’incendie) vaut à Badie et à la RTA un exceptionnel succès populaire.  Il immortalise le personnage de La Aïni, en propulsant son interprète, la comédienne Chafia Boudraa, vers la notoriété internationale. Le succès du feuilleton est également du grâce à la gouaille de Fatma, le personnage que la jeune Biyouna interprète avec un naturel alors encore inédit sur les écrans algériens.

Badie a procédé à une transposition de l’œuvre littéraire, plutôt qu’à une adaptation au sens classique du terme. Il a concentré le plus clair de son feuilleton à l’espace clos de Dar Esbitar au sein duquel, les femmes imposent leur loi et leur verbe. On sait l’engagement politique de Dib et la manière très syndicale de décrire la misère et les revendications aussi bien en ville qu’en milieu rural. Au départ, le projet consistait en l’adaptation de la trilogie en un seul film. Très vite, le cinéaste s’est rendu compte qu’il était difficile de tout concentrer en deux heures. Il a donc choisi de décliner l’œuvre en épisodes, chacun d’entre eux attaché plus ou moins spécifiquement à un personnage colle La Aïni, Commandar ou Seradj. Le projet ayant été inscrit dans le cadre du vingtième anniversaire du déclenchement, de la guerre de libération, Badie a choisi de lier le texte (écrit majoritairement avant 1954) au grand mouvement déclenché le Premier Novembre. Par Ahmed BEDJAOUI.