Centre Culturel Algérien

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"Visions d’Algérie". Carte blanche à Ahmed BEDJAOUI - Du 10 au 13 novembre 2025

Dans le cadre de la célébration du 71e anniversaire de la Révolution du 1er novembre 1954, le Centre Culturel Algérien donne carte blanche, du 10 au 13 novembre 2025, au critique et producteur de cinéma Ahmed BEDJAOUI.

Entrée gratuite sur inscription : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Programme : 

Lundi 10 novembre à 19h30 : CINÉ-GUÉRILLAS : SCENES DES ARCHIVES LABUDOVIĆ, un long métrage documentaire de Mila TURAJLIĆ (94 mn)

En présence de la réalisatrice 

Ce documentaire exceptionnel s’appuie sur des images 35 mm inédites, filmées par Stevan LABUDOVIĆ, le caméraman du Président yougoslave Tito.

En 1959, Tito envoie son caméraman Stevan LABUDOVIC en Algérie, en pleine Guerre de libération. Sa mission est de filmer la lutte du peuple et des moudjahidine algériens contre la domination coloniale. LABUDOVIĆ accompagne les combattants de l’Armée de Libération Nationale (ALN) et film des scènes de guerre, au péril de sa vie. A Belgrade, dans une pièce sans lumière où des centaines de bobines de films en 35 mm sont entreposées, la cinéaste Mila TURAJLIĆ plonge dans les archives de LABUDOVIĆ. Ces images d’actualités sont inédites. Avec LABUDOVIĆ, aujourd’hui décédé, qui la suit tant bien que mal, elle recompose l’épopée vécue 50 ans auparavant. Le récit qui apparaît est unique : ce sont des images inédites de la Guerre de libération algérienne, à contresens de la propagande coloniale et de celle des alliés occidentaux. Ciné-Guerrillas : Scènes des archives Labudović est un film sur la puissance des images, récit d’heures de gloire et d’intimités complices. 

Mardi 11 novembre à 17h : TAHIA YA DIDOU, un flm de Mohamed ZINET (76 mn)  

TAHIA YA DIDOU est une œuvre à part dans le cinéma algérien. Beaucoup le considèrent comme le diamant de la couronne cinématographique nationale.  

Après le succès mondial rencontré par le Festival culturel panafricain en 1969, la mairie d’Alger a voulu profiter de la ferveur créée par cet événement pour lancer une campagne de promotion touristique destinée à faire de la capitale algérienne une destination prisée internationalement. TAHIA YA DIDOU est né de la commande faite par la ville d’Alger à Mohamed ZINET, qui avait fait partie de la troupe de théâtre du FLN à Tunis, pour réaliser un documentaire touristique. Sans trahir l’esprit de la commande initiale (incarné dans le titre original Alger Insolite), ZINET en fera un long-métrage de 80 mn malgré le peu de moyens dont il disposait, en particulier la quantité de pellicule 35 mm qui lui avait été allouée pour réaliser un moyen-métrage. Face à la pureté d’un tel diamant, Pierre Clément s’interrogeait : « Pourquoi certains ont dépensé tant d’argent pour aller à Cannes ou ailleurs ? Pourquoi on n’a pas construit un cinéma comme on construit une maison avec des fondations, des murs et un toit. Là, on a eu des petites paillettes, deux ou trois films, je parle des dix ou vingt années après l’Indépendance ».

À l’ode récitée à Alger avec ferveur par son chantre Himoud Brahimi (dit Momo de la Casbah), ZINET a greffé l’histoire de ce couple de touristes dont la femme découvre la capitale à travers les yeux du poète et dont le mari se rappelle les heures sombres de la répression durant la Guerre de libération. Le réalisateur joue le rôle d’un ancien moudjahid devenu aveugle à la suite des tortures que lui a infligées précisément cet homme dont il reconnait la voix dans un restaurant. Le passé et le présent s’entremêlent mais c’est le petit Redouane qui, à ses côtés, va dicter la voix de la sagesse et de l’avenir. Ce dernier prend place dans la mer dans la même tenue que celle de Momo pour interpeler le public en lui annonçant avec force « Qu’attendez-vous ? Le film est terminé » !

Mardi 11 novembre à 19h30 : LE PUITS, un film de Lotfi BOUCHOUCHI (96 mn)

En présence du réalisateur Lotfi BOUCHOUCHI et de l’actrice principale Nadia KACI

Lotfi BOUCHOUCHI a su à travers cette tragédie très méditerranéenne raconter l’histoire d’un village situé, au milieu de nulle part, dans le désert algérien et assiégé par l’armée française. Une unité de l’armée coloniale soupçonne en effet les habitants de ce douar de tenir prisonniers des soldats français qui, en réalité, ont été tués par les combattants de l’Armée de Libération Nationale et jetés dans le puits lorsque l’unité ennemie arriva aux abords du village. Nous sommes à la fin de la Guerre de libération et il ne reste dans cette dachra très pauvre que des femmes, des enfants et quelques rares vieillards. Les soldats exigent que la petite communauté leur rende les leurs, tandis que l’eau vient vite à manquer et la situation de huis clos imposée par les circonstances extérieures devient vite intenable. Il va donc falloir briser l’enfermement et trouver une issue. Mais l’officier français, aidé par un harki sans scrupules, ordonne de tirer sur tous ceux qui tentent de sortir pour aller chercher de l’eau.

Le film est construit comme une tragédie grecque, avec ses règles d’unité de lieu, de temps et d’action. L’évolution dramatique est dosée avec subtilité jusqu’à la sortie massive des femmes, à leur tête le personnage incarné de manière magistrale par Nadia KACI.

Mercredi 12 novembre à 19h30 : LONDON RIVER, un film de Rachid BOUCHAREB (88 min)

En présence du réalisateur Rachid BOUCHAREB


7 juillet 2005, quatre attentats simultanés en plein cœur de Londres endeuillent la Grande-Bretagne. Désolation, panique et inquiétude saisissent le pays. L'histoire que raconte le film de Rachid BOUCHAREB va se construire autour de deux personnages complètement différents que la tragédie va rapprocher. Elizabeth, veuve, vit seule sur l'île britannique de Guernesey, au large de la Normandie. Elle apprend les tragiques événements à la télévision et appelle immédiatement sa fille, étudiante à Londres, pour prendre de ses nouvelles. Sa fille ne répond pas et ne rappelle pas. Elizabeth part à Londres sur les traces de sa fille. Sur place, elle fait la rencontre d'Ousmane, un père malien, vivant à Paris, qui entreprend une démarche similaire pour retrouver son fils venu, d'Afrique, étudier à Londres et qu'il n'a pas vu depuis 15 ans. L'histoire est belle et pleine d'émotions. London River n'aborde pas seulement des questions comme le deuil ou les traditions religieuses mais se révèle bien plus profond de sens. L'émotion est présente et vive à travers les personnages, leurs façons de réagir qui se veulent simples et pudiques, leurs façons de passer de l'espoir au désespoir, de chercher une réponse à leurs interrogations.

Les personnages Ousmane (Sotigui KOUYATÉ) et Elisabeth Summers (Brenda BLETHYN) ont su marquer cette émotion. Les traits du visage, les silences, en sont le témoignage. Tout est intelligemment bâti. Rachid BOUCHAREB construit son récit avec pudeur, sans extravagance. Le drame réunit les deux parents dans une quête commune. Tout semble les séparer.

Distinction : Ours d'argent du meilleur acteur pour Sotigui KOUYATÉ au Festival de Berlin, 2009

 

Jeudi 13 novembre à 19h30 : VIVRE AU PARADIS, un film de Boualem GUERDJOU (106 min)

En présence de l’actrice principale Fadila BELKEBLA  

1961-1962, la Guerre de libération bat son plein. Lakhdar, immigré, ouvrier du bâtiment, habite le bidonville de Nanterre. Il ne supporte plus de vivre seul, de perdre les visages de sa femme, de ses enfants, restés dans le Sud algérien. Ayant réussi à faire venir les siens, il se met en quête d'un appartement pour leur offrir une vie décente. En attendant, il tente comme il peut de les maintenir au-dessus de la boue et de la misère. Mais la folie du bidonville est plus forte que lui. Pour avoir cet appartement dont il rêve, Lakhdar devient un de ces profiteurs qui prospèrent sur le dos de leurs frères, un marchand de sommeil. Quand il croit toucher au but, au prix de la trahison, la grande Histoire le percute par le biais de l'engagement militant de sa femme Nora, dont il ignorait tout. La famille de Lakhdar explose. C'est finalement la solidarité du bidonville qui la sauvera, alors que l'Algérie fête son indépendance... L'histoire d'un homme qui essaie de soulever la pesanteur des choses, de changer sa condition, et qui seul ne pouvait rien.

Distinctions : Tanit d'or aux Journées cinématographiques de Carthage ; Prix de la meilleure actrice pour Fadila BELKEBLA au Festival international du film d'Amiens

 

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